Les biodéchets regroupent les déchets issus de l’alimentation et des déchets naturels biodégradables. La lutte contre le gaspillage alimentaire est un des moyens d’épargner certains d’eux.
Pour assurer une bonne qualité de traitement, le reste des déchets triés doit subir une valorisation particulière, les incinérer et les mettre en décharge est un véritable gaspillage énergétique.
Les biodéchets représentent également une importante source d’économie.
80% des biodéchets sont contenus dans la poubelle des Français, ce qui représente un véritable gisement de déchet. Pour contribuer au développement durable ainsi qu’à l’économie, tous ces déchets doivent être valorisés. Selon la loi, d’ici 2025, chaque particulier doit trier les biodéchets à la source.
La collecte séparée des biodéchets
L’entassement et la mise en décharge des biodéchets provoquent l’émission de gaz à effet de serre, ce qui conduit à des pollutions diverses notamment la présence de méthane dans l’atmosphère. Ce gaz est réputé pour son pouvoir de réchauffement qui est de 25 fois supérieur à celui du CO2.
Cependant, traités avec des méthodes adaptées (le compostage, l’épandage ou la méthanisation) les biodéchets deviennent de véritables ressources valorisables comme le compost ou le digestat qui sont des amendements naturels permettant d’améliorer durablement la santé agronomique des sols ainsi que la croissance des plantes.
De plus, les engrais organiques provenant des digestats issus de la méthanisation sont bien plus favorables à l’environnement que ceux de l’engrais de synthèse.
Par contre, la fabrication des engrais de synthèse requiert des ressources minières non renouvelable et non fabriquées en France, ce qui cause un impact considérable sur le bilan énergétique global.
Collecte des biodéchets des professionnels
Depuis le 1er Janvier 2012, les gros producteurs de biodéchets ont une obligation de tri à la source des déchets ainsi que de valorisation dans des filières adaptées.
La collecte des biodéchets concerne les cantines, les industries agro-alimentaires, la restauration collective, les supermarchés et les entreprises d’espaces verts.
Les textes du décret détaillent l’étalement de 2012 à 2016 de la mise en place de l’obligation de tri des biodéchets, en fonction du volume produit, par conséquent, tout producteur de plus de 120 tonnes de biodéchets par an, ou plus de 1500 litres d’huiles alimentaires usagées, doit trier et valoriser ses déchets. Cependant, l’application de la loi s’est élargie donc les producteurs de biodéchets qui produisent 10 à 20 tonnes par an dont la production se situe entre 60 à 150 litres par an devront donc impérativement appliquer la mesure à partir de 2016.