Le monde musical est vaste. Musique savante, courants rock, punk, métal, blues, électronique, techno, traditionnelle, pop…il existe des centaines de courants différents, et il est difficile de prétendre avoir tout entendu. Pour ajouter à cette complexité, certains genre se sous-déclinent encore : jetez donc un œil dans les méandres des styles de métal ou de musique électronique, et vous en aurez pour un bon moment.
Avec cet article, nous allons mettre en valeur un genre dérivé de la musique tzigane et klezmer : le jazz manouche.
Instruments
Si vous choisissez de faire appel à un groupe jazz manouche mariage, vous verrez à coup sûr une ou deux guitares acoustiques, un violon, une contrebasse, et peut-être aussi une clarinette ou un accordéon, deux instruments s’étant illustrés notamment dans la musique klezmer.
Cet assortiment produit un son traditionnel acoustique, sans intervention informatique.
Django Reinhardt
On peut difficilement évoquer le jazz manouche sans parler de son musicien fondateur, Django Reinhardt. Il est à l’origine de l’expansion du genre, et plusieurs décennies après sa mort, il fait toujours figure d’autorité dans le genre. Né dans une famille rom en Belgique en 1910, il passe son enfance à voyager d’un pays à l’autre pour échapper à la Première Guerre Mondiale. Plus tard, marié, il perdra l’usage de deux doigts à la main gauche, ce qui est une véritable catastrophe : il jouait à l’époque du banjo, et la main gauche est prépondérante dans l’exécution des doigtés. Il s’obstine cependant, et développe une technique de jeu innovante sur la guitare offerte par son frère : il n’emploie au cours de ses solos que deux doigts de la main gauche (index et majeur). En dépit de son handicap, il parvient même à plaquer des accords à l’aide de ses doigts mutilés.
Lorsqu’il découvre l’univers du jazz, il vit une véritable révélation musicale et décide de mettre son art au service de ce style, tout en y incorporant des éléments venus de sa propre culture.
Le jazz manouche est né.