La Première Guerre Mondiale a été le théâtre d’une grande violence pour l’époque, et a occasionné énormément de pertes : 1,5 millions de morts rien que pour la France. Le véritable souci est cependant venu de ceux qui avaient survécu : les explosions d’obus ont produit des soldats terriblement mutilés, notamment au niveau du visage, que l’on a baptisé « Gueules Cassées ».
De lourdes séquelles
Non seulement les dégâts sur le visage pouvaient allaient jusqu’à des morceaux entiers manquants, mais évidemment, les séquelles psychologiques se faisaient sentir. Nombre de soldats ne pouvaient plus montrer leur visage, et leur vie en devenait extrêmement difficile.
C’est là qu’intervient la médecine réparatrice, qui a évolué de nos jours vers les cabinet esthétique paris.
La discipline existait déjà avant, mais c’est à cette période qu’elle connaît un essor flagrant. L’utilisation d’appareils pour permettre aux blessés de recouvrer les fonctions mécaniques perdues (la mastication en tête) est l’une des priorités. La reconstruction esthétique, à l’aide de greffes ou autre, en est une autre. La psychologie est également à l’honneur, avec la gestion de ce que l’on appellera plus tard le stress post-traumatique.
Ce vivier de cas permet à la chirurgie reconstructrice de faire ses preuves, et à certains soldats de mieux vivre leur handicap. Malheureusement, toutes les mutilations n’étaient pas soignables : le nez et les yeux restaient notamment des zones délicates, et il fallait se résoudre à laisser en l’état ou à masquer la cicatrice, par exemple avec des masques.
Les Gueules Cassées ont également laissé un important impact historique et culturel, à l’échelle du traumatisme de l’époque, qui se ressent encore aujourd’hui. Ainsi, près d’un siècle plus tard, le prix Goncourt de 2013, « Au revoir là-haut » de Pierre Lemaitre, se consacre au phénomène et est adapté au cinéma quatre ans plus tard.